Obama s'attaque au changement climatique - Amériques - Le Monde.fr: Steven Chu, lauréat du prix Nobel de physique 1997 et avocat des énergies renouvelables, a été nommé à la tête du secrétariat à l'énergie de l'équipe de Barack Obama, a annoncé, lundi 15 décembre, le président nouvellement élu. Il sera son fer de lance dans la lutte contre le changement climatique, thème dont ce chercheur d'origine chinoise est un spécialiste reconnu.
Très alarmiste, Steven Chu, 60 ans, va à coup sûr trancher à Washington avec l'attitude de l'administration Bush, qui n'a que récemment reconnu le lien entre l'activité humaine et le dérèglement du climat. Le réchauffement de la planète risque de s'accompagner "de catastrophes soudaines, imprévisibles et irréversibles (...) d'une ampleur différente de tout ce que l'on a connu jusqu'à présent", avertissait-il le mois dernier dans un entretien diffusé sur Internet. Pour Steven Chu, le dernier rapport du groupe international d'experts sur le changement climatique (GIEC) – qui a évalué en 2007 entre + 1,8 et + 4 °C la hausse la plus probable de la température moyenne mondiale d'ici à la fin du siècle – sous-estime le problème.
Steven Chu, premier représentant de la communauté asiatique à diriger un département fédéral, travaillera en collaboration avec Carol Browner, ancienne directrice de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), que le futur président des Etats-Unis a nommée à la tête d'un nouveau conseil de coordination rattaché à la Maison Blanche, qui interviendra sur l'énergie, le climat et l'environnement.
"Pour maîtriser son propre destin, l'Amérique doit développer de nouvelles formes d'énergie et de nouveaux moyens de les utiliser. Et ce n'est pas un défi pour le seul gouvernement. C'est un défi pour chacun de nous", a indiqué le président élu. Il a par ailleurs nommé Lisa Jackson, actuelle directrice de cabinet du gouverneur du New Jersey, à la tête de l'EPA.
Nancy Sutley, maire adjointe de Los Angeles, dirigera quant à elle le conseil de la Maison Blanche pour la qualité de l'environnement, a poursuivi M. Obama. Enfin, le futur président devrait attribuer le secrétariat à l'intérieur, qui supervise l'octroi des concessions pétrolières, au sénateur du Colorado, Ken Salazar, dit-on de source démocrate.
Le nouveau président américain a reconnu lundi qu'il n'avait "pas de boule de cristal" pour prédire l'avenir économique de son pays, tout en insistant sur les effets attendus de son plan d'investissements massifs dans les infrastructures et l'innnovation. L'équipe nommée par Barack Obama aura également un rôle à jouer dans la relance de l'économie par la création de milliers d'emplois verts et la promotion des alternatives au pétrole. Depuis le premier choc pétrolier en 1974, plusieurs de ses prédécesseurs se sont engagés à réduire la dépendance des Etats-Unis à l'égard des hydrocarbures. L'ancien sénateur de l'Illinois, qui a commencé à esquisser un vaste plan de relance de l'économie et promis la création de 2,5 millions d'emplois, a déclaré que beaucoup devraient être des emplois verts, notamment dans le développement des énergies éolienne et solaire ainsi que dans la recherche automobile.
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