13 juin 2008

Energie: le gouvernement envisage la construction d'un deuxième EPR

Pour moi, voici une bonne décision. Certes, le nucléaire n'est pas la panade, mais on n'a que ça pour éviter de rouvrir les centrales au charbon... Nous sommes plus consommateur d'énergie, et le nucléaire reste à ce jour la plus rentable et la plus "propre" des énergies...
Note que cela ne doit pas entraver les recherches dans d'autres technologies et d'autres domaines.

Le Premier ministre François Fillon a affirmé hier soir sur France 2 que le gouvernement réfléchissait à la construction d'un deuxième réacteur nucléaire de type EPR ("European Pressurised water Reactor").
Interrogé pour savoir ce que le gouvernement pouvait faire concrètement face à la flambée des prix de l'énergie, François Fillon a répondu : "On est en train de réfléchir avec le président de la République et avec le ministre de l'Industrie au lancement de la construction d'un deuxième EPR".

"Nous voulons que l'énergie nucléaire soit une des réponses principales à la crise du pétrole que l'on connaît", a-t-il ajouté, rappelant qu'un premier réacteur EPR est déjà en construction.

Selon le Premier ministre, "c'est la première fois que des générations qui sont vivantes sont confrontées à la fin du pétrole".

Le réacteur nucléaire de troisième génération EPR, développé par le groupe nucléaire français Areva et l'allemand Siemens, est en cours de construction en Finlande et en France, à Flamanville (Manche). Il a aussi été vendu récemment à la Chine ainsi qu'aux Emirats Arabes Unis.

Projet lancé en 1992, l'EPR a été développé sur la base d'une technologie franco-allemande, à travers la filiale d'Areva, Areva NP, détenue à 34% par Siemens.

Conçu dès l'origine pour une durée de vie minimale de 60 ans, l'EPR est, avec 1.600 mégawatts (MW), plus puissant que les réacteurs construits dans les années 1980.

La Finlande doit mettre en service en 2011 le premier EPR, avec un an et demi de retard sur le calendrier initial.

En France, dont près de 80% de l'électricité est produite à partir d'énergie nucléaire, le chantier du deuxième EPR au monde, à Flamanville, a commencé en décembre dernier.

Il pourrait, à terme, prendre le relais d'une bonne partie des 58 réacteurs du pays (34 réacteurs de 900 MW, 20 de 1.300 MW et 4 de 1.450 MW) mis en service pour l'essentiel dans les années 1980.

Les opérations de coulage de béton ont cependant été suspendues le 21 mai après que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ait relevé des "anomalies".

Selon ses concepteurs, l'EPR permet une meilleure utilisation du combustible, une démultiplication des systèmes de sûreté et une moindre production de déchets, ce que contestent les antinucléaires qui y voient une technologie déjà obsolète.

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